La crise s'aggrave au sein de Siemens

Siemens a annoncé le départ de son président du directoire, Klaus Kleinfeld, à l'expiration de son mandat fin septembre, une nouvelle qui aggrave encore la crise que traverse le géant industriel allemand.

"Dans des périodes comme celle-ci, l'entreprise a besoin de clarté sur sa gestion. J'ai donc décidé de ne pas me rendre disponible pour une prolongation de mon contrat", a déclaré Kleinfeld dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion du conseil de surveillance.

"L'entreprise doit disposer d'une totale liberté d'action."

Le conseil de surveillance réuni mercredi devait prendre une décision sur la reconduction ou non du mandat de Kleinfeld, après la démission, la semaine dernière, du président du conseil, Heinrich Von Pierer.

Les deux hommes ont été éclaboussés par les soupçons de corruption qui pèsent sur le groupe et qui lui ont valu l'ouverture de plusieurs informations judiciaires.

L'action Siemens a terminé en baisse de 0,94% à 88,36 euros à la Bourse de Francfort après l'annonce du départ prochain de Kleinfeld.

Dans le communiqué, le nouveau président désigné du conseil de surveillance, Gerhard Cromme, remercie Kleinfeld pour "sa gestion décisive et réussie de Siemens au cours des deux années écoulées" et souligne que les enquêtes menées en interne n'ont mis au jour aucun lien entre Kleinfeld et une quelconque malversation.

Des sources proches du dossier avaient rapporté mardi à Reuters que le conseil de surveillance était divisé quant au renouvellement éventuel du mandat de Kleinfeld à la présidence du directoire, certains membres souhaitant repousser une décision.

Mais Siemens avait assuré que la question serait bien tranchée dès ce mercredi, ce qui limitait la marge de manoeuvre des soutiens de Kleinfeld, d'autant que le groupe de gaz industriels Linde, dont le patron était présenté comme son possible successeur, avait assuré qu'il ne partirait pas.