dimanche 21 octobre 2007

Le classement annuel des 100 premières banques européennes

La rentabilité des banques européennes a atteint en 2006 de nouveaux sommets, sur fond de reprise de la concentration du secteur. Le classement annuel des 100 premiers établissements du continent, établi à partir des données de l'agence Fitch, témoigne d'une nouvelle amélioration des performances du secteur. Le cumul des 15 premiers bénéfices nets enregistre un bond de 18 % en un an. Il s'élève à un peu plus de 110 milliards d'euros. En 2006, 13 banques, contre 8 l'année précédente, ont gagné plus de 5 milliards. Ces progrès s'expliquent notamment par les acquisitions réalisées par les plus gros acteurs. Toutes les banques françaises ont amélioré leur classement. Société Générale pointe désormais au 8e rang, BNP Paribas au 30e.

L'année 2006 a été très bien remplie pour les géants bancaires du Vieux Continent, comme le montre le classement annuel des 100 premières banques européennes, publié aujourd'hui et demain par " Les Echos ". De nouveaux records de rentabilité ont en effet été battus chez de nombreux acteurs, le tout sur fond de reprise de la concentration du secteur. L'exercice 2006 a marqué l'an II des normes internationales IFRS (International Financial Reporting Standard) et 86 banques sur 100 sont présentées en IFRS, contre seulement 78 l'an dernier. L'indicateur de rentabilité opérationnelle, " operating return on average equity " ou ROAE (ci-dessous), est le mieux à même, selon Fitch Ratings, de neutraliser les problèmes de volatilité des bénéfices et des fonds propres de ce nouveau référentiel.
· Nouvelle année record. Le nombre de banques à larentabilité opérationnelle supérieure à 25 % est passé de 16 à 21. En ce qui concerne le retour sur fonds propres (RoE), 47 banques dépassent le seuil des 15 %, contre 43 un an plus tôt. Une seule banque est en perte, Allgemeine Hypothekenbank Rheinboden (AHBR), contre 4. Conjoncture économique porteuse, marchés de capitaux bien orientés et des provisions contenues sauf exceptions : la recette du succès n'a pas changé. En 2006, 13 banques contre 8 ont gagné plus de 5 milliards d'euros. Le cumul des 15 premiers bénéfices nets s'élève à un peu plus de 110 milliards, un bond de 18 % en un an. Des progrès qui s'expliquent aussi par les acquisitions réalisées par les plus gros acteurs.
· Lloyds TSB et BBVA moins dominateurs. Aux avant-postes, le britannique Lloyds TSB et l'espagnol BBVA restent sur le podium, premier et troisième avec des rentabilités opérationnelles de 38,87 % et 34,53 %. Ils enregistrent toutefois, l'un et l'autre, un fléchissement d'une année sur l'autre, de près d'un demi-point pour le premier et de près de 4 points pour le second, comme s'ils marquaient une pause après un pic de rentabilité, alors que leurs bénéfices opérationnels ont continué de progresser, de 16 et 22 % respectivement. Eternel rival de BBVA, l'espagnol Santander n'est qu'au 41e rang.
· SocGen progresse dans le Top 10. La Société Générale gagne 2 places et se situe à la 8e place, avec une rentabilité opérationnelle en hausse de 0,65 point, à 29,08 %. Parmi les groupes de taille similaire, seul BBVA fait mieux. SocGen a bénéficié tout particulièrement de ses activités de banque d'investissement en 2006. Derrière, toutes les banques françaises ont amélioré leur classement, à l'exception du Crédit Immobilier de France, le spécialiste des crédits à l'habitat, et des Banques Populaires. Ces dernières sont, il est vrai, fortement capitalisées depuis la création de Natixis, la filiale banque d'investissement détenue avec le Groupe Caisse d'Epargne.
· L'avertissement de HSBC. La plus internationale des banques rétrograde de 12 places. Ce géant boursier a dû passer des provisions en raison de la brutale détérioration de la qualité du portefeuille de crédit de HSBC Finance, sa filiale américaine active sur le marché dit " subprime ", la frange la plus risquée des crédits hypothécaires. Cela étant, sa rentabilité opérationnelle dépasse toujours les 20 %. Au 37e rang, HSBC est la lanterne rouge des 6 leaders britanniques qui continuent de dominer la classe européenne. Ces derniers sont rejoints par les 5 grands nordiques, dont le dernier occupe le 36e rang, sans oublier les deux géants suisses, UBS et Credit Suisse, respectivement classés 13e et 20e.
· Recul néerlandais. ABN AMRO a perdu 32 places d'une année sur l'autre, tombant à la 52e place, avec une rentabilité opérationnelle de 17,16 %. L'exercice a été pénalisé par des provisions à Taiwan et au Brésil. De quoi alimenter l'impatience des investisseurs activistes qui réclament une stratégie alternative et l'appétit de ses concurrents engagés dans une bataille boursière pour son contrôle.
Les deux autres géants bancaires bataves, ING et Rabobank, perdent eux aussi du terrain.
· Deutsche Bank échappé. Poussé par ses activités de banque d'investissement, qui représentent les trois quarts de son bénéfice avant impôt, Deutsche Bank gagne 16 places et passe au 16e rang. Les autres grands acteurs allemands restent dans la seconde partie du tableau, avec Dresdner Bank, la filiale du groupe Allianz, en lanterne rouge.

1 commentaire:

Bibou a dit…

hé remi c kamel comment tu vas j'adore ce que tu écris t une bombe mec.. je te laisse mon mail au cas ou aixcoast@hotmail.com lol c mon msn aussi a bientot frangin et porte toi bien..